Dominique_M Admin
Nombre de messages : 4 Age : 33 Localisation : Yvetot Date d'inscription : 04/11/2007
| Sujet: Le Grand Nord, vous connaissez ? Moi OUI Mar 25 Mar - 10:48 | |
| "Vendredi 16 Février 2001 : nous sommes parti de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle le vendredi 16 février à 16 heures 20. Il nous a fallu attendre un petit peu dans le halle de l’aéroport aussi ma game boy m’a permis de passer le temps… … Après cinq mille cinq cent soixante kilomètres, à neuf cent quarante kilomètres à l’heure, nous sommes arrivés à l’aéroport de Montréal à 18 heures 1à. C’est drôle nous n’avons même pas mis deux heures pour faire toute cette longue route. Mais non nous n’avions pas un avion supersonique mais c’est que l’heure du Canada et l’heure de la France n’est pas la même. Ici, il n’est que 18 heures 10 mais là bas, bien loin derrière moi, mes petits camarades dorment déjà car en France il est déjà un peu plus de minuit et il ne serait pas raisonnable que leur papa et leur maman ne les aient envoyés se coucher. Mas pour moi je ne suis pas près de dormir !...
… Samedi 17 Février 2001 : Lever à 7 heures 30, nous n’avons pas pu faire la grasse matinée et dehors il neige. Après un copieux petit déjeuner, au Québec vous allez vous servir sur d’énormes buffets et nous en avons bien profité, Robert nous a emmené aux chutes de Montmorency. Il s’agit en fait d’une très importante cascade de 83 mètres de haut et 30 de large ; elle est donc beaucoup moins large que les chutes du Niagara mais fait trente mètres de plus de hauteur. Bien sûr à cette époque de l’année elle est totalement gelée et elle est ravissante…
…Je me suis confortablement installé, une couverture sur les genoux, tandis que papa est monté sur les patins arrière afin de conduire le traîneau et ses six chiens. Sébastien est devant avec son traîneau et il emmène avec lui une jeune guide qui s’est blessée au cours d’un raid précédent et qui s’est donc installé sur son traîneau. Nous allons faire une chute assez mouvementée dans un virage à 90° mais dans la neige molle cela n’a guère d’importance d’autant que je suis resté sur le traîneau que papa s’est laissé traîner tandis que les chiens poursuivaient leur chemin comme si de rien n’était... Comme je commençais à m’ennuyer un peu, Sébastien a autorisé papa à me prendre avec lui sur les patins arrière et j’ai donc ainsi pu apprendre à conduire... je crois m’être assez bien débrouillé même si papa a préféré rester près de moi plutôt que d’aller s’asseoir à ma place... je crois que mon papa sait tout faire mais parfois je crois aussi que, malgré ses airs de « super star », il doit tout de même avoir un tout petit peu peur... il faut dire aussi que à certain moment c’est normal tout de même... Nous refaisons donc nos 25 kilomètres mais par une autre piste, je conduis avec papa, debout sur les patins arrières et, lorsque j’en ai un eu marre de toujours devoir tout faire, je saute dans la neige et je cours vite afin de revenir à hauteur du traîneau pour m’y asseoir car bien sûr personne ici ne veut m’attendre... mais cela m’amuse...
... Et que la grande aventure commence. Bien vite nous quittons la ville et, si nous n’avions pas un véritable chef dans la conduite et un gros 4 X 4, je ne sais pas comment nous pourrions aller là où nous semblons aller : à l’autre bout du monde. Nous voici tout d’abord sur l’autoroute, il y a un peu de circulation et nous roulons tout de ce qu’il y a de plus normalement malgré la couche de neige qu’il y a sur la chaussée et sur les bas côtés, ce qui ne nous empêche cependant pas de doubler tous ceux qui traînassent et nous gênent ! Tiens l’autoroute s’est terminé et nous sommes maintenant sur une grande route encore bien suffisamment large pour ne pas nous obliger à ralentir même lorsque nous devons croiser ces monstrueux camions américains qui roulent comme des fous… tous leurs phares allumés et parfois même clignotant, faisant hurler leurs sirènes en nous croisant. Il y a toujours autant de neige sur le sol mais rien ne pourra nous arrêter et désormais nous avons une confiance absolue en notre chauffeur… d’ailleurs que faire d’autre !!! Après la grande route bien large, nous voici maintenant sur une route un peu moins large, beaucoup moins large même et maintenant quasi inexistante car nous ne voyons pas où elle est cette route et où ils sont ces champs qui la bordent habituellement… mais cela n’a pas l’air d’affoler Robert… alors ne nous affolons pas nous-même, d’ailleurs papa, assis à l’avant, filme le paysage… c’est donc que tout doit aller pour le mieux.. et pourtant je ne sais plus vraiment sur quoi l’on roule !... on dirait que l’on est sur de la neige ou de la glace à travers la forêt et nous ne rencontrons plus que de très rares maisons (fermées d’ailleurs) sur notre chemin. La neige s’est mise à tomber et par moment elle tombe bien fort, à gros flocons... je ne sais plus où on va et surtout si on va continuer à pouvoir continuer... peut-être serait-il plus prudent de s’arrêter et de faire demi tour car ce sentier ne peut plus nous mener nulle part si tant soit peu que le bout du monde soit nulle part !...
… Mais ne nous attardons pas, dès ce matin nous avons de la piste à faire et mon papa qui ne sait même pas conduire une moto neige !!! Comment allons-nous nous en sortir ? Je suis d’autant plus inquiet que je dois lui servir de passager ! Marcel nous a préparé les engins : quatre magnifiques "ski-doo", rayonnants neufs mais assez impressionnants. Un ski-doo c’est en fait une grosse moto (les nôtres sont des 750 cm3) sur laquelle la roue à l’avant a été remplacée par une paire de petits skis et celle arrière par une chenillette. C’est avec les skis, reliés au guidon, que l’on se dirige alors que c’est la chenillette à l’arrière qui propulse l’engin et sert aussi au freinage…
… Mardi 20 – Mercredi 21, (un temps magnifique) : je ne vous décrirai pas dans le menu détail ces deux jours que nous allons ainsi passer au guidon de nos superbes machines... je dis bien « nous » car installé comme je le suis, j’ai vraiment l’impression de conduire moi-même et d’avoir papa en passager : mes mains sont posées sur le guidon, tous les cadrans sont sous mes yeux, je vois parfaitement bien, mieux même que papa auquel je cache l’extrémité des skis, ce qui lui pose parfois quelques problèmes pour guider notre ski-doo dès qu’il lui donne un tant soit peu de vitesse. Nos engins peuvent « glisser » jusqu’à deux cents kilomètres à l’heure mais rassurez-vous nous ne sommes pas les rois des casse-cou et nous ne dépasserons pas le quatre vingt seize... ce qui, à mon goût et pour un début est très bien comme ça... Nous suivons bien la trace de Marcel même si parfois nous le perdons de vue car, lui, c’est un fou de la motoneige et surtout un très grand spécialiste... il fait des courses et est même champion de je ne sais plus quoi ni dans quelle catégorie. En tout cas parfois, lorsque la piste s’élargit un peu ou que nous abordons un lac, nous voyons un nuage de poudreuse s’élever brusquement devant nous et Marcel disparaît tout aussitôt. Nous le retrouvons plus loin, à une croisée de pistes où gentiment il nous attend : « ben alors qu’est-ce que vous faites ? » Bon, je ne vais tout de même pas ici vous raconter tout mon raid, je l’ai déjà fait sur notre site familial, alors vite regardez ces photos, elles vont, je l'espère bien, vous donner l’envie de cliquer ici…
vous allez alors pouvoir lire tout mon récit et admirer toutes nos photos… enfin toutes ? certes pas, juste les plus belles car on en a trop pris pour avoir pu toutes les mettre. En tout cas, c’était génial
alors un grand MERCI à mon papa (il le faut bien si je veux qu’il m’y reconduise un jour sans trop tarder !) pour ce beau voyage au Canada et aussi à Robert qui nous a accompagnés et conduits avec dextérité, à Sébastien qui nous a menés avec ses chiens de traîneaux, à Marcel qui nous a ouvert la piste en ski-doo, initiés à la pêche au blanc et aux traditions des trappeurs... il est resté et restera un excellent copain pour nous deux, notre "ami" du Québec. | |
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